25 juillet 2019
Presse et médias

Léger recul du chiffre d’affaires du groupe BASF au 2e trimestre ; EBIT avant effets exceptionnels nettement inférieur à celui du même trimestre de l’année précédente

  • Chiffre d’affaires de 15,2 milliards d’euros (- 4 %)
  • EBITDA avant effets exceptionnels de 2 milliards d’euros (- 27 %)
  • EBIT avant effets exceptionnels de 1 milliard d’euros (- 47 %)
  • Résultat après impôts et intérêts minoritaires à 6,5 milliards d’euros à la suite de la déconsolidation de Wintershall (+ 5 milliards d’euros par rapport au 2e trimestre 2018)
  • Martin Brudermüller : « C’est à un rythme soutenu, avec une grande cohérence et avec force que BASF met en œuvre des initiatives stratégiques de croissance. »

 

Au cours du 2e trimestre 2019, BASF a dû faire face à un environnement macroéconomique difficile. « Il se caractérise actuellement par une forte incertitude, une faible visibilité et une mauvaise prévisibilité », a indiqué Martin Brudermüller, président du directoire de BASF SE lors d’une conférence téléphonique. « Nos résultats du 2e trimestre le montrent clairement. »

Le chiffre d’affaires a diminué de 4 % par rapport au 2e trimestre de l’année précédente et ressort à 15,2 milliards d’euros. Les prix ont baissé de 2 %, en raison essentiellement des activités dans le secteur des isocyanates et des produits de craquage. Les volumes de vente ont diminué de 6 %. À l’exception de Nutrition & Care, tous les segments ont enregistré une baisse des volumes. La baisse a été la plus marquée dans les segments Chemicals et Agricultural Solutions. Ce recul s’explique par les arrêts périodiques pour maintenance des vapocraqueurs situés à Anvers (Belgique) et à Port Arthur au Texas (États-Unis) et par les mauvaises conditions climatiques en Amérique du Nord, pour le segment Agricultural Solutions. Les effets de variation du portefeuille se sont élevés à + 2 % grâce aux activités de semences et d’herbicides non sélectifs rachetées à Bayer. Les effets de change se sont élevés à + 2 %.

L’EBITDA avant effets exceptionnels a régressé de 27 % pour atteindre 2 milliards d’euros. Ressortant à 1 milliard d’euros, l’EBIT avant effets exceptionnels est inférieur de 47 % à celui de l’année précédente.

Les conflits commerciaux mondiaux, notamment entre les États-Unis et la Chine, ont des incidences graves du point de vue de l’entreprise. « Nous avons suivi l’appréciation communément admise selon laquelle une solution serait trouvée d’ici le milieu de l’année au plus tard. Aujourd’hui, cependant, une détente dans les relations semble encore loin », a commenté Martin Brudermüller. L’entreprise a publié les chiffres clés préalablement, le 8 juillet dernier. BASF avait lié ses perspectives du mois de février de cette année pour 2019 à certaines hypothèses macroéconomiques et géopolitiques. « Malheureusement, bon nombre d’entre elles n’ont pas eu lieu et nous avons donc dû réviser nos prévisions », explique Martin Brudermüller. Selon lui, les perspectives ajustées ne modifient toutefois pas la politique de dividendes progressifs : « Nous voulons augmenter notre dividende par action chaque année. »

La nouvelle stratégie sera mise en œuvre rapidement et de manière décisive

Avec la nouvelle stratégie, BASF a défini de nombreuses mesures pour apporter davantage d’orientation client et une efficience plus élevée, ainsi qu’un positionnement plus performant de l’entreprise. « Malgré les défis, c’est à un rythme soutenu, avec une grande cohérence et avec force que nous mettrons en œuvre nos initiatives stratégiques de croissance », a affirmé M. Brudermüller.

BASF procède actuellement à une réorientation de son organisation, par l’allègement de son administration, l’affinement des rôles de ses unités de service et des régions et la simplification des processus et des procédures. Au cours des derniers mois, une grande partie des services fonctionnels ont été intégrés dans les unités opérationnelles. Depuis fin juillet, 15 000 collaborateurs travaillent en contact plus étroit avec les clients, d’autres suivront d’ici octobre. En outre, un siège social allégé comptant moins de 1 000 collaborateurs a été défini pour aider le directoire dans ses tâches de pilotage du groupe BASF. La part de ce Corporate Center dans l’effectif total est inférieure à 1 %. Les autres activités de service sont affectées à quatre unités de service interfonctionnelles. Elles comprendront dans un premier temps 29 000 collaborateurs.

Ces mesures font partie du programme d’excellence de BASF. Des structures allégées et des processus simplifiés devraient permettre de réaliser des économies annuelles de près de 300 millions d’euros. « Grâce à une exploitation optimale des installations, nous attendons une contribution significative de la production, de la logistique et de la planification. La digitalisation et l’automatisation joueront également un rôle important. Au total, nous prévoyons une contribution à l’EBITDA de 2 milliards d’euros par an à partir de 2021 », a déclaré M. Brudermüller.

Comme nous l’avons déjà annoncé, BASF prévoit de supprimer quelque 6 000 postes dans le monde d’ici la fin 2021. Cette compression de personnel est due à la rationalisation organisationnelle ainsi qu’à l’optimisation de l’efficience dans l’administration, les services et les secteurs opérationnels. En outre, les structures centrales seront rationalisées dans le cadre des changements annoncés du portefeuille concernant les activités pigments et chimie de la construction.

« Chez BASF SE à Ludwigshafen, plus de 1 100 collaborateurs ont accepté l’offre qui leur a été soumise au cours du 1er semestre et ont signé un contrat de rupture conventionnelle », a indiqué M. Brudermüller au sujet de l’état actuel du programme d’indemnités de départ.

Croissance des industries clientes de BASF inférieure aux attentes au 1er semestre de l’année

Rétrospectivement, la croissance des industries clientes de BASF est restée nettement en deçà des attentes au 1er semestre de l’année. La croissance de la production industrielle s’est sensiblement ralentie à l’échelle mondiale, comme par exemple dans la production automobile qui, avec une prévision initiale globale pour 2019 de + 0,8 %, a baissé de 6 % au niveau mondial au cours du 1er semestre. En Chine, la baisse enregistrée a même été de - 13 %. Par rapport à la même période de l’année précédente, la production chimique sur le marché européen de BASF a baissé de 0,5 %. Ce recul a été particulièrement prononcé en Allemagne, avec - 3,5 %.

Le secteur agricole a souffert de précipitations abondantes et persistantes dans les grandes régions agricoles d’Amérique du Nord. « Des inondations et des conditions climatiques extrêmes ont sensiblement mis à mal nos activités du segment Agricultural Solutions », a précisé M. Brudermüller.

Résultats du 2e trimestre marqués par les segments Chemicals et Materials

Hans-Ulrich Engel, directeur financier de BASF SE, a présenté et expliqué les chiffres du 2e trimestre. Comme pour l’ensemble du 1er semestre de l’exercice, le résultat du 2e trimestre a été fortement influencé par la diminution des volumes et des marges dans les segments Chemicals et Materials. « Au total, ces deux segments représentent 83 % de la baisse totale du résultat au 2e trimestre », a déclaré M. Engel.

Le résultat du segment Agricultural Solutions a également enregistré une forte régression, en raison essentiellement du résultat négatif – dû à des effets saisonniers – lié aux rachats d’activités et à la baisse des volumes dans le secteur phytosanitaire. Les résultats nettement plus élevés enregistrés par le segment Industrial Solutions et les résultats légèrement plus élevés dans les segments Surface Technologies et Nutrition & Care n’ont que partiellement compensé cette baisse.

Les effets exceptionnels de l’EBIT se sont élevés à - 497 millions d’euros contre - 66 millions d’euros au 2e trimestre 2018. L’augmentation des effets exceptionnels s’explique en partie par les coûts non récurrents du programme d’excellence. À cela s’ajoute l’amortissement d’un investissement dans le gaz naturel aux États-Unis, sur la côte du golfe du Mexique, que BASF a décidé de ne pas poursuivre. De plus, l’intégration des activités et des actifs de Bayer a entraîné des effets exceptionnels dans le segment Agricultural Solutions. L’EBIT s’est contracté au 2e trimestre, s’établissant à 548 millions d’euros, contre 1,9 milliard d’euros à la même période de l’année précédente.

Le résultat après impôts et intérêts minoritaires s’est élevé à 6,5 milliards d’euros, contre 1,5 milliard d’euros au 2e trimestre 2018. Le résultat par action est passé de 1,61 euro à 7,03 euros au 2e trimestre 2019. Cette augmentation est due au bénéfice comptable résultant de la déconsolidation de Wintershall à la suite de la fusion de Wintershall et de DEA. Le résultat corrigé par action s’est élevé à 0,82 euro, par rapport à 1,77 euro l’année précédente.

Le flux de trésorerie des activités d’exploitation a atteint 1,9 milliard d’euros contre 2,2 milliards d’euros au 2e trimestre 2018. Le flux de trésorerie disponible a reculé de 31 %, s’établissant à 965 millions d’euros.

Nouvelles hypothèses macroéconomiques pour les perspectives 2019

« Les risques mondiaux ont considérablement augmenté ces derniers mois », a déclaré Martin Brudermüller. « Ils sont motivés par l’évolution géopolitique et par les différends commerciaux persistants entre les États-Unis et leurs partenaires commerciaux. Ces conflits ne seront pas résolus dans un avenir proche et entraînent un ralentissement sensible de la croissance économique mondiale, particulièrement en Chine. » BASF a sensiblement réduit ses prévisions de croissance de la production industrielle et chimique mondiale en 2019 de 2,7 à 1,5 %. « Le secteur automobile, un important secteur de clientèle pour nous, ne se redressera plus cette année. Pour l’ensemble de l’année, nous nous attendons à une baisse mondiale de - 4,5 % », a précisé M. Brudermüller. « Dans tous les secteurs d’activité, les clients sont actuellement extrêmement prudents en ce qui concerne les prévisions et les commandes. Notre propre vision de l’évolution de la demande est également très limitée. »

Ajustement des perspectives 2019 pour le groupe BASF

Compte tenu de l’environnement macroéconomique difficile, BASF a, le 8 juillet dernier, ajusté les perspectives du groupe BASF pour 2019 : BASF table désormais sur un léger recul du chiffre d’affaires. En revanche, l’entreprise s’attend à un fort recul de l’ordre de 30 % de l’EBIT avant effets exceptionnels. Le retour sur capitaux investis (ROCE) pour l’ensemble de l’année 2019 devrait diminuer de manière significative par rapport à l’année précédente.

 

Le Groupe BASF

Chez BASF, nous créons de la chimie pour un avenir durable. Nous associons succès économique, protection de l’environnement et responsabilité sociale. Plus de 122 000 collaborateurs travaillent au sein du groupe BASF pour bâtir le succès de nos clients dans presque tous les secteurs et quasiment tous les pays du monde. Notre portefeuille d’activités comprend les six segments suivants : Chemicals, Materials, Industrial Solutions, Surface Technologies, Nutrition & Care et Agricultural Solutions. En 2018, BASF a enregistré un chiffre d’affaires mondial d’environ 63 milliards d’euros. Les actions BASF sont négociées à la bourse de Francfort (BAS) et en tant que American Depositary Receipts (BASFY) aux États-Unis. Vous trouverez de plus amples informations sur www.basf.com.

Déclarations de nature prévisionnelle et prévisions

Ce communiqué de presse contient des déclarations de nature prévisionnelle. Ces déclarations reposent sur les estimations et prévisions actuelles du directoire ainsi que sur les informations dont il est actuellement en possession. Les déclarations de nature prévisionnelle ne peuvent être comprises comme garantie des évolutions et résultats à venir qui y sont cités. Les évolutions et résultats à venir dépendent bien plus de toute une série de facteurs, comportent différents risques et impondérables et reposent sur des hypothèses qui peuvent éventuellement ne pas se confirmer. BASF ne s’engage pas au-delà des exigences légales à mettre à jour les déclarations de nature prévisionnelle contenues dans le présent communiqué.

 

Cinthia Lang
Cinthia Lang
Porte-parole - Media francophones
Klybeckstrasse 141, 4057 Bâle, Suisse
Dernière mise à jour 25 juillet 2019