31 mars 2017
Médias

Ouverture de la saison de la confusion sexuelle dans les vignes Retour de la confusion sexuelle dans le vignoble de Cognac

Recréer une véritable dynamique dans le vignoble charentais autour du biocontrôle, tel est l’ambition du Groupe Isidore, de sa structure technique Raisonnance et de BASF. Alternative efficace aux insecticides conventionnels pour lutter contre les papillons ravageurs de la vigne, la confusion sexuelle est une lutte collective qui imite la nature et apporte un bénéfice majeur sur la qualité du Cognac et du Pineau.

Au Domaine Le Maine-Giraud, ancienne propriété d’Alfred de Vigny, plus de 10 ha du vignoble sont protégés dès ce printemps grâce à la confusion sexuelle. Les équipes techniques du Groupe Isidore ont apporté leur expertise pour définir le plan de pose et effectuer le chantier. Dans le vignoble charentais, cette technique avait été peu à peu abandonnée ces dernières années. L’objectif de la démarche initiée au Domaine du Maine-Giraud est de relancer une nouvelle dynamique autour de cette méthode qui imite la nature pour protéger le vignoble. Autres conséquences attendues : des vendanges saines, des gains de productivité et une qualité du Cognac et du Pineau améliorée.

Les papillons ravageurs : une plaie pour les baies
Les viticulteurs doivent faire face à de multiples insectes ravageurs. Les papillons Eudémis et Cochylis, également appelés « tordeuses de la grappe » sont une menace majeure. Lorsque les populations de ces papillons se développent, les chenilles se multiplient. Présentes en grand nombre dans le vignoble, elles perforent les baies et se logent à l’intérieur. Elles facilitent ainsi l’installation d’une pourriture qui peut se propager rapidement sur les grappes avoisinantes. Lorsque les grains sont contaminés, la vinification est difficile. Le vin devient pauvre en alcool, déséquilibré et trouble. Conséquence supplémentaire : il risque de développer de mauvais goûts et de mal se conserver.

La confusion sexuelle : la maladie d’amour pour les papillons
Le principe de la confusion sexuelle est d’intervenir de manière préventive en rendant impossible l’accouplement entre les papillons mâles et femelles. Ces dernières émettent des phéromones pour attirer les mâles. La méthode de la confusion sexuelle permet de reproduire à l’identique ces phéromones, c’est à dire le parfum propre aux femelles. Concrètement, il s’agit d’accrocher à intervalles réguliers des petites capsules de phéromones que l’on appelle les diffuseurs. Il faut en mettre 500 par hectares. Un seul diffuseur émet des phéromones équivalentes à la présence de 10 millions de femelles. Les papillons ravageurs mâles sont alors incapables de repérer les femelles. La conséquence est simple : pas d’accouplement, donc pas de larve ni de chenille susceptible d’attaquer les raisins. Les populations de ravageurs baissent en deçà des seuils de nuisibilité. Les expériences menées ont montré qu’après plusieurs années de lutte par confusion sexuelle, les populations de tordeuses diminuent. La confusion sexuelle avec la protection « Rak® » permet également de réduire les attaques de botrytis, maladie liée à un champignon qui dégrade fortement la qualité du raisin.

Un nouveau souffle dans le vignoble charentais
En soutenant cette expérimentation du Domaine Maine-Giraud, le Groupe Isidore et BASF souhaitent souligner la complémentarité de la confusion sexuelle avec la lutte contre la cicadelle de la flavescence dorée. L’expérience acquise depuis des années en matière de protection de la vigne par cette méthode de biocontrôle permet de combiner au mieux les itinéraires techniques et de réduire l’utilisation d’insecticides. La confusion sexuelle nécessite une observation permanente du vignoble et de la présence des papillons ravageurs à l’extérieur des parcelles et au coeur de celles-ci. Des pièges permettent de capturer les papillons pour établir la courbe de vol et les techniciens observent chaque semaine la présence de glomérules, oeufs, larves ou perforations des baies. En réduisant les risques de développement de champignons, la confusion sexuelle permet des vendanges sereines, synonymes de quantité et de qualité. L’image du Cognac et du Pineau est associée au plaisir et à la noblesse d’une production de haute valeur. Elle ne peut faire l’impasse sur le respect de l’environnement. Le Domaine du Maine-Giraud, et demain d’autres viticulteurs du vignoble charentais, sont bien décidés à faire reconnaître leurs efforts dans ce domaine.

Derrière les diffuseurs, une haute technologie
Les diffuseurs utilisés par la méthode Rak® permettent l’émission des phéromones tout au long de la saison viticole : de l’éclosion des premières chenilles des papillons ravageurs aux vendanges, soit de la fin mars à septembre. Le diffuseur est à la fois étanche pour contenir le parfum diffusé et poreux pour le laisser s’évaporer. Il est résistant et assure une diffusion parfaitement homogène quelles que soient les conditions climatiques (sécheresse, humidité…). La méthode de confusion sexuelle a su conquérir en 25 ans le vignoble français pour protéger près de 50 000 ha de vignes soit 7% des surfaces de l’hexagone. Engagé depuis les années 80 dans la recherche et le développement de la méthode de confusion sexuelle, BASF est le porte-drapeau de cette innovation. Chaque fois que des solutions de biocontrôle sont envisageables, BASF pousse ses équipes à mettre au point de telles solutions pour le monde agricole. Rak® est l’exemple même d’une recherche aboutissant sur une méthode efficace et respectueuse de l’environnement. Le Groupe Isidore a porté cette innovation dans le vignoble bordelais dès 1996. Il la déploie aujourd’hui sur 5 500 ha et a créé un service dédié à la surveillance du vignoble confusé. En Charente, le Groupe travaille depuis plusieurs années avec Rémy Martin sur ce sujet et souhaite développer cette méthode.

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Dernière mise à jour 31 mars 2017