15 janvier 2020
Médias

Lancement de la Chaire Bio4Solutions à l’ENSAIA-Université de Lorraine

La chaire dédiée à la transition agroécologique vise à former les professionnels de l’agriculture ainsi que les futures générations d’ingénieurs et accompagner la recherche.

Alors que la FAO lance l’année internationale de la santé des végétaux en 2020, la Chaire Bio4Solutions va voir le jour à la rentrée de septembre à l’ENSAIA, Ecole d’ingénieurs en agronomie et industries alimentaires de l’Université de Lorraine. Elle vise à accompagner la transition agroécologique de l’agriculture française en répondant à deux besoins : former les professionnels agricoles et les ingénieurs agronomes au biocontrôle et soutenir la recherche agronomique pour trouver de nouvelles solutions. L’enjeu est important car les ventes des produits de biocontrôle représentent actuellement 8% des solutions phytopharmaceutiques.

Elles devraient passer à 15% en 20251. En un an seulement, 45 nouvelles références de biocontrôle utilisables par les agriculteurs ont été ajoutées. Maîtriser ces outils et connaîtr leur mode d’action ne s’improvise pas et demande un véritable changement d’état d’esprit. Un temps d’appropriation est indispensable.

Des partenaires complémentaires

La Chaire est soutenue par le groupe LORCA – coopérative agricole majeure de la région Grand Est – l’entreprise BASF, leader mondial de la chimie et du biocontrôle en France, la Biotech innovante Plant Advanced Technologies (PAT) et Agrauxine, entreprise française spécialisée dans les bio-solutions et filiale du groupe Lesaffre. Elle est dotée d’un budget de 281 000 euros par an.

Former les ingénieurs agronomes et l’ensemble des professionnels

Mettre en place une transition écologique est un défi qui consiste à modifier des habitudes et des itinéraires techniques. Les biosolutions s’intègrent dans ces systèmes et le biocontrôle en fait partie. Les cultures doivent être protégées contre les adventices, les ravageurs et les maladies. Le principe des biosolutions repose sur la gestion des équilibres des populations d’agresseurs plutôt que sur leur éradication. L’enjeu est de faire évoluer les systèmes de production pour limiter le recours aux produits phytosanitaires. Les agriculteurs ont besoin de solutions efficaces et sûres. 70% des agriculteurs ressentent le besoin d’être informés, accompagnés et formés à l’utilisation de ces biosolutions2. Engager des modifications d’itinéraires techniques impacte les revenus ! Dans un premier temps, la  chaire va former des professionnels actuels de l’agriculture (sessions de 20 à 25 personnes). La formation sera ensuite dispensée aux étudiants de l’ENSAIA pour ensuite s’étendre au sein de l’université de Lorraine (en biologie par exemple).

Développer les bio-solutions de demain

La réussite de la transition agroécologique passe par une recherche scientifique soutenue. Si les entreprises du secteur du biocontrôle consacrent 14% de leur chiffre d’affaires en R&D, ces efforts sont encore trop faibles face à la complexité du challenge. La recherche doit être coordonnée entre les différents acteurs du secteur : les laboratoires de recherche académique, les agriculteurs, les distributeurs, les instituts techniques et les entreprises.

Ces actions de recherche doivent conduire à des solutions présentant une réelle efficacité e être testées en conditions réelles, sur le terrain. Ce qui signifie qu’elles doivent être adaptées aux conditions pédoclimatiques variables des parcelles agricoles.