25 mars 2021
Médias

Groupe BASF : Bonne performance au T4 2020 grâce à la hausse des volumes et des prix

Proposition de dividende de 3,30 € pour l’exercice 2020 (2019 :3,30 € par action)

Bonus pour les collaborateurs en marque de reconnaissance et d’appréciation

Perspectives 2021 :

Croissance du chiffre d’affaires comprise entre 61 et 64 milliards d’euros (2020 : 59,1 milliards d’euros)

EBIT avant effets exceptionnels compris entre 4,1 et 5,0 milliards d’euros (2020 : 3,6 milliards d’euros)

 

« Dans une année 2020 difficile, BASF est parvenue à clore l’année sur une bonne note », a déclaré le Président du conseil d’administration de BASF, le Dr Martin Brudermüller, lors de la présentation du rapport BASF 2020. Le résultat d’exploitation (EBIT) avant éléments spéciaux pour l’ensemble de l’année 2020 a dépassé les prévisions de la société publiées en octobre et est allé au-delà du consensus des analystes. BASF avait publié ses chiffres préliminaires dès le 20 janvier 2021.

« Nous avons augmenté les volumes dans toutes les régions au quatrième trimestre 2020 », a déclaré Martin Brudermüller. « En Grande Chine, nous avons encore eu une croissance à deux chiffres des volumes. Les volumes de ventes ont augmenté dans presque tous les segments au dernier trimestre de l’année », a-t-il ajouté. Pour certaines lignes de produits de matières premières, comme les isocyanates, BASF a également été en mesure d’accroître significativement ses marges. La baisse des coûts fixes a également contribué au bon résultat au quatrième trimestre 2020.

 

Évolution du chiffre d’affaires et des résultats du groupe BASF au quatrième trimestre 2020

Les ventes au quatrième trimestre 2020 ont augmenté de 8 % pour atteindre 15,9 milliards d’euros. Les volumes sont en hausse de 7 %. Les prix ont également augmenté de 7 %, notamment sous l’impulsion des segments Technologies de surface, Solutions agricoles et Matériaux. Les effets de portefeuille ont contribué à hauteur de 1 % et résultent de l’acquisition de l’activité polyamide de Solvay. Les effets de change ont eu un impact négatif de 7 % sur les ventes.

L’EBITDA avant effets exceptionnels a augmenté de 15 % par rapport à T4 pour s’établir à 2,1 milliards d’euros. L’EBITDA s’élevait à 2 milliards d’euros, contre 1,6 milliards d’euros en 2019. Au quatrième trimestre, l’EBIT avant éléments spéciaux est en hausse de 32 %, à 1,1 milliards d’euros. Cette hausse s’explique principalement par des résultats en nette progression dans les segments Matériaux, Chimie et Solutions Industrielles. Cela a plus que compensé la baisse des contributions des autres segments ainsi que dans la catégorie Autres Les éléments spéciaux de l’EBIT s’élèvent à moins 181 millions d’euros, contre moins 263 millions d’euros au quatrième trimestre 2019. L’EBIT au quatrième trimestre 2020 est en hausse de 61 % à 932 millions d’euros.

Évolution des ventes et des recettes du groupe BASF en 2020

Le chiffre d’affaires, avec 59,1 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année 2020, est quasiment stable. Les effets négatifs sur les devises et les volumes ont été presque compensés par la hausse des prix et les effets positifs du portefeuille.

L’EBITDA avant éléments spéciaux est de 74 milliards d’euros, en baisse de 11 % par rapport à l’année précédente. L’EBITDA a été de 6,5 milliards d’euros, contre 8,2 milliards d’euros en 2019. L’EBIT avant éléments spéciaux a été de 3,6 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année 2020, en baisse de 23 % par rapport à l’année précédente. Du fait de la pandémie, tous les segments affichent des résultats en baisse, à une exception près : le pôle Solutions industrielles réalise un EBIT avant éléments spéciaux du même niveau qu’en 2019. La baisse des résultats au niveau du groupe BASF s’explique notamment par la forte baisse des contributions des activités amont des segments Chimie et Matériaux. La forte baisse de la demande dans l’industrie automobile a particulièrement pesé sur l’évolution des résultats du segment Technologies de surface

L’EBIT est passé de 4,2 milliards d’euros en 2019 à moins de 191 millions d’euros en 2020. Au total, les éléments spéciaux de l’EBIT sont de moins 3,8 milliards d’euros, contre 442 millions d’euros en 2019. Cette augmentation des charges spéciales s’explique principalement par des dépréciations hors trésorerie sur immobilisations corporelles et incorporelles au troisième trimestre 2020.

Flux de trésorerie du groupe BASF en 2020

Les flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles s’élèvent à 5,4 milliards d’euros contre 7,5 milliards d’euros en 2019. « Malgré les effets négatifs de la pandémie sur notre activité, nous avons réalisé un solide flux de trésorerie disponible de 2,3 milliards d’euros contre 3.7 milliards d’euros en 2019 », a indiqué le Dr Hans-Ulrich Engel, Directeur financier. Cette baisse s’explique principalement par la baisse du résultat net et l’augmentation de la trésorerie liée au fonds de roulement net. La baisse des paiements effectués pour les immobilisations incorporelles et corporelles pourrait en partie compenser cette différence.

Proposition de versement de dividendes de 3,30 € par action

« Un paiement fiable de dividendes est une priorité pour nous, même en période difficile », a déclaré M. Brudermüller. Le conseil d’administration et de surveillance de BASF proposera donc à l’assemblée générale une résolution de verser un dividende de 3,30 € par action. En tout, BASF prévoit de verser 3 milliards d’euros à ses actionnaires, comme l’année précédente. Sur la base du cours de fin d’année de 64,72 €, l’action BASF offrirait donc un rendement du dividende élevé, de 5,1 %.

BASF verse une prime de reconnaissance malgré une forte baisse du ROCE

Le rendement des capitaux employés (ROCEL : Return on capital employed) a été de 1,7 %, contre 7,7 % en 2019. L’EBIT, principal facteur de cette baisse, a été surtout affecté par des dépréciations hors trésorerie de 2,9 milliards d’euros.

Cela a également un impact sur la rémunération variable des salariés, qui dépend du ROCE. En 2020, le ROCE était en dessous du seuil de versement d’une prime. Néanmoins, le Conseil d’administration a décidé de verser une prime en tant que signe de reconnaissance et d’appréciation. M. Brudermüller a déclaré : « Par cette prime, nous tenons à reconnaître l’effort considérable de l’équipe BASF pendant l’année 2020 de la pandémie, ce qui a été difficile pour tout le monde. » Au total, la société versera 360 millions d’euros de primes.

 

Atteinte des objectifs non financiers

BASF veut atteindre une croissance neutre en CO2 jusqu’en 2030 et maintenir les émissions de gaz à effet de serre de ses sites de production et d’achats d’énergie stables au niveau de 2018 tout en augmentant la production. En 2018, les émissions s’élevaient à 21,9 millions de tonnes d’équivalents CO2. En 2020, ce chiffre était de 20,8 millions de tonnes d’équivalents CO2, soit une hausse de 3,5 % par rapport à l’année précédente (2019 : 20,1 millions de tonnes d’équivalent CO2). Les mesures visant à accroître l’efficacité énergétique et à optimiser les processus ainsi qu’à réduire les volumes de production ont entraîné une baisse des émissions. Toutefois, cela a été compensé notamment par l’intégration de l’activité polyamide rachetée à Solvay en janvier 2020.

Par ailleurs, BASF vise les 22 milliards d’euros de chiffre d’affaires avec les produits Accelerator d’ici 2025. En 2020, BASF a réalisé un chiffre d’affaires de 16,7 milliards d’euros avec les produits Accelerator, en hausse de 11 % par rapport aux 15,0 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019. La principale raison de cette hausse est le bon développement des ventes Accélérateur sur les segments Technologies de Surface et Solutions Agricoles.

Renforcement de la position dans le domaine de la durabilité

« Lors de notre voyage pour devenir plus durable, nous avons atteint des jalons clés en 2020 », a déclaré M. Brudermüller. Dans le cadre de son programme de gestion carbone, BASF a lancé un réacteur pilote pour la pyrolyse du méthane. « Ceci est une étape importante vers la production à grande échelle d’hydrogène sans émission de CO2, et, à moyen terme, une alternative plus économe en énergie à l’électrolyse de l’eau », a déclaré M. Brudermüller.

Deux sites BASF au Texas (Freeport et Pasadena) ont récemment sécurisé l’accès aux énergies renouvelables. Au total, 19 sites BASF dans le monde sont partiellement ou totalement exploités avec des énergies renouvelables.

Dans le cadre de son programme Économie circulaire, BASF a lancé avec succès sur le marché les premiers volumes commerciaux de produits « Ccycled » (faisant intervenir le cycle du carbone). Ces volumes devraient encore augmenter cette année.

 

Perspectives du groupe BASF pour 2021

BASF s’attend à ce que l’économie mondiale se redresse en 2021 après la forte récession liée à la pandémie de coronavirus. Toutefois, l’incertitude quant à l’évolution future reste exceptionnellement forte. Les prévisions de la société incluent donc de larges fourchettes pour tenir compte du risque de nouvelles perturbations importantes des chaînes d’approvisionnement mondiales et de leur impact sur l’ensemble de l’économie. M. Brudermüller a déclaré : « Toutefois, nous sommes convaincus qu’en l’absence de tels impacts, nous serons en mesure d’atteindre des bénéfices dans le haut de la fourchette des prévisions. »

Les prévisions de BASF tablent sur une croissance des secteurs de la clientèle, notamment de l’industrie automobile. L’économie mondiale devrait connaître une forte croissance (4,3 %), par rapport à 2020. La production mondiale de produits chimiques devrait progresser de 4,4 %, bien au-dessus du niveau de l’année précédente. BASF anticipe un prix du pétrole moyen de 50 dollars par baril de Brent et un taux de change de 1,18 dollar par euro.

Sur la base de ces hypothèses, BASF vise à situer ses ventes entre 61 et 64 milliards d’euros. L’EBIT avant effets exceptionnels du groupe BASF devrait atteindre un niveau situé entre 4,1 et 5 milliards d’euros. La rentabilité des capitaux investis (ROCE) devrait se situer entre 8 % et 9,2 % 2019.

Pour 2021, BASF anticipe un chiffre d’affaires d’Accelerator compris entre 18 et 19 milliards d’euros. Les émissions de CO2 de l’entreprise devraient se stabiliser entre 20,5 et 21,5 millions de tonnes en 2021.

Investissements dans la croissance organique

M. Brudermüller a également donné un aperçu des investissements à venir. Pour la période 2021 à 2025, BASF prévoit des dépenses d’investissement de 22,9 milliards d’euros. La région Asie-Pacifique représentera 41 % des investissements, et l’Europe 39 %. BASF prévoit des investissements de 3,6 milliards d’euros au total en 2021.