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Le blé de et pour l’avenir

Dans la serre du BASF Innovation Center à Gand, les rangées de jeunes plants de blé se succèdent. À première vue, rien ne les différencie du blé cultivé dans nos champs en Belgique. Pourtant, les plants de blé qui poussent ici pourraient bien offrir une réponse à la hausse de la demande de denrées alimentaires. Et ce, grâce à son code génétique unique.

« On trouve du blé dans les biscuits, le couscous, les céréales de petit-déjeuner et bien entendu dans le pain. Cependant, nous ne réalisons pas toujours qu’il s’agit de l’une des plus anciennes cultures vivrières au monde », explique John Jacobs, Program Leader à l’Innovation Center. « Cette culture a néanmoins encore un bel avenir devant elle ! »

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John Jacobs

On estime en effet qu’en 2050, nous serons environ dix milliards d’individus sur terre. Si nous voulons pouvoir continuer à nourrir tous ces gens, la production mondiale de blé doit augmenter de   50 % - 60 %*. John Jacobs : « Mettre davantage de terres agricoles à disposition n’est pas une option. Les conditions météorologiques, qui deviennent de plus en plus imprévisibles à cause du changement climatique, indiquent que nous sommes confrontés à un défi de taille. 

 

Nous devons donc développer des variétés de blé capables de prospérer dans des conditions plus extrêmes tout en offrant un meilleur rendement qui, en plus, est stable. L’une des techniques les plus prometteuses pour y parvenir est celle de l’édition génomique, qui nous permet de procéder à des ajustements très ciblés et très précis du génome du plant de blé en travaillant avec le matériel génétique présent dans le plant. »

La clé se trouve à l’intérieur

En tant qu’être humain, vos gènes déterminent en grande partie qui vous êtes : de la couleur de vos yeux à votre taille, en passant par votre vulnérabilité aux maladies. Il en va de même pour le blé. Certains gènes déterminent la vitesse de croissance de la plante, sa résistance à la chaleur ou le nombre de grains qu’elle produit. « Comprendre quels gènes contrôlent certaines caractéristiques et comment nous pouvons adapter le matériel génétique représente une considérable avancée. Non seulement pour la science, mais aussi pour la population mondiale croissante », déclare John Jacobs.

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D’ici le rôle important du Consortium international de séquençage du génome du blé (IWGSC), dont BASF fait partie. Dans le cadre de l’IWGS, des chercheurs, des producteurs et des cultivateurs de blé de 68 pays travaillent côte à côte pour rendre le génome de référence du blé panifiable accessible au public. John Jacobs : « Nous y sommes finalement parvenus en 2018, après 13 ans de recherches. Le génome du blé contient environ 100 000 gènes et est cinq fois plus grand et beaucoup plus complexe que le génome humain. Le développement du génome de référence du blé par l’IWGSC représente une étape importante dans les découvertes de notre Centre d’innovation. Il nous a notamment aidés à découvrir de nouveaux gènes essentiels à la floraison et au développement du pollen. La connaissance des séquences génétiques est également essentielle à chaque forme d’édition génomique. »

Comprendre quels gènes contrôlent certaines caractéristiques représente une considérable avancée. Non seulement pour la science, mais aussi pour la population mondiale croissante.
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John Jacobs

Program Leader BASF Innovation Center Gent

Les innovations technologiques en matière de séquençage permettent également de clarifier beaucoup plus rapidement, et à moindre coût, un génome de blé. John Jacobs : « Dans une phase ultérieure, l’IWGSC souhaite donc déterminer la séquence génomique complète de 10 lignées de blé supplémentaires, afin d’obtenir un panorama complet de la variation génétique de tous les gènes du blé. Un projet auquel BASF contribuera également. »

* Source: CGIAR

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